Comment bien choisir son vélo électrique ?

  • Acheter ou louer un vélo

Le vélo à assistance électrique (ou VAE) a clairement le vent en poupe. Les raisons de cet engouement sont multiples : affronter un relief vallonné, parcourir de longues distances, éviter les arrivées en sueur au travail… Avant d’en acheter un, voici les critères à prendre en compte afin de faire le meilleur choix. Même si passer dans un magasin pour obtenir des conseils personnalisés est LA démarche à privilégier.

Le moteur

La position

Le moteur en position centrale sur pédalier vous assure généralement la meilleure qualité d’assistance.

Lorsque vous pédalez sur un vélo sans assistance, vous actionnez les pédales qui entrainent la roue. Le moteur sur le pédalier va renforcer l’effort que vous soumettez aux pédalier. C’est donc une force naturelle pour le vélo que vous transmettez à la roue. Les capteurs de puissance détectent instantanément l’effort sur la pédale, le moteur fonctionne en fonction de cette puissance perçue.

Un vélo avec un moteur dans la roue arrière coûte moins cher à l’achat mais génère plus de frais à l’entretien (effort directement sur les rayons de la roue). Les capteurs de puissance délocalisés dans la roue arrière génèrent un délai d’activation et d’arrêt de l’assistance. La qualité de l’assistance est donc réduite par la perte d’efficacité du moteur.

La puissance

La puissance d’un moteur de vélo à assistance électrique est standardisée à 250 watts. Les différences s’expriment par le couple en newton/mètre (Nm). Au plus le couple d’un moteur est élevé, au plus il va amplifier (fort et vite) l‘effort capté sur la pédale. Certains moteurs au couple très élevé peuvent décupler l’effort à 400 % au démarrage !

Ainsi, un couple de 40 Nm suffira pour un vélo « balade » et un couple de 60 Nm sera nécessaire pour une utilisation régulière et plus intense. Au-delà de ce couple (75 à 90 Nm), vous aurez encore plus d’assistance mais il faudra passer les 3.000 € ou regarder pour un vélo cargo pour trouver cette motorisation.

La puissance de moteur ne doit pas être confondue avec puissance de batterie !

La batterie

La puissance

Le standard se situe entre 400 et à 500 Wh (= watt/heure). Plus la capacité de la batterie est grande, plus vous pourrez faire de kilomètres.

Aujourd’hui, les batteries s’usent par cycles de charge. Vous rechargerez moins souvent une batterie de 500 Wh qu’une batterie de 400 Wh. Mais que vous la rechargiez complètement ou partiellement, ça n’entraîne aucun changement dans sa durée de vie. Notez qu’une batterie, même faiblement utilisée, s’use tout de même avec avec le temps.

Vous pouvez avoir confiance dans les batteries de qualité (autrement dit, de marques connues et bonne réputation). Si vous achetez d’occasion, par contre, prenez garde car elles deviennent moins fiables et moins sécurisées quand elles ont reçu un gros choc ou quand l’intérieur de celles-ci on été démontées.

L’autonomie

L’autonomie d’une batterie dépend du poids du cycliste, du relief du parcours, du niveau d’assistance et du nombre d’arrêts.

La position

L’idéal est d’avoir une batterie intégrée dans le cadre pour une meilleure répartition des masses autour du centre de gravité (surtout valable pour des VTT et des vélos sportifs).

Les batteries sur porte-bagages (2,5 kilos contre 6 par le passé) permettent de diminuer fortement le prix d’achat du vélo grâce à une standardisation des modèles. Le meilleur compromis est une batterie semi-intégrée, un entre-deux parfait entre la batterie intégrée et la batterie sur porte-bagage, tant sur l’efficience que sur le prix !

 

Le cadre

Que vous soyez un homme ou une femme, nous recommandons le cadre en col de cygne (dit « de dame ») pour un meilleur confort et une plus grande facilité de manipulation. Les vélos à assistance électrique sont en effet plus lourds que les vélos classiques. Avec un cadre en col de cygne, vous adoptez une position relax et bien droite. À l’inverse, un cadre dit « homme » est élaboré pour une pratique sportive du vélo, au détriment du confort.

La marque

Nous travaillons avec deux marques en particulier : Bosch et Shimano. Ces deux constructeurs sont en effet fiables et un fabriquant belge, Oxford, chez qui nous achetons des vélos depuis des années, propose deux gammes jumelles équipées des motorisations Bosch et Shimano.

Bosch propose des motorisations fiables et reconnues, Shimano est une marque de transmission avant tout. Même si Bosch fournira un moteur légèrement plus puissant à gamme équivalente (le moteur Shimano E6100 à 60 Nm contre le moteur Bosch Performance Line à 65 Nm), les différences vont plutôt se faire dans l’ergonomie : 3 degrés d’assistance pour Shimano (Eco-Normal-Turbo) contre 4 pour Bosch (Eco-Tour-Sport-Turbo). C’est donc une répartition différente de la puissance du moteur.

D’autres marques comme Brose ou Yamaha ont également une bonne réputation.

Ce qu’il faut retenir : il est impératif de choisir un vélociste qui connait bien le produit et qui vous assure un service après-vente sérieux et efficace.

La transmission

Les vélos équipés d’une transmission traditionnelle sont polyvalents mais demanderont un peu plus d’attention sur le graissage de la chaine et le remplacement complet des différents éléments de la transmission tous les 2000 à 3 000 km.

Les vélos équipé d’un système Nexus (ou similaire) demanderont moins d’entretien car les pignons de vitesse sont intégrés dans le moyeux arrière de la roue. Hormis le changement de chaine occasionnellement, rien d’autre n’est à prévoir.

La transmission par courroie est le système idéal. Pas d’huile à mettre, pas de pignons à changer, vous êtes parés pour environ 20 000 km. Mais vous êtes sur du haut-de-gamme et il faut compter un budget de 3 500 € pour le vélo.

Le freinage

Les freins à disques hydrauliques sont les plus efficaces pour les vélos à assistance électriques, qui vont plus vite et donc qui nécessitent un freinage plus rapide. Même s’ils demandant un peu d’attention à l’entretien et à l’usage. Notez qu’il ne faut pas garder une pression continue en descente pour ne pas brûler les disques et plaquettes. Privilégiez les à-coups pour permettre au système de se refroidir.

Les freins à patins sont à éviter si vous avez beaucoup de dénivelés sur votre trajet. Ils s’usent vite et à terme, ils creusent les pistes de freinage et il faut alors envisager le remplacement entier de la jante.

Les Roller-brakes sont des freins qui ne demanderont aucun entretien particulier mais qui vont générer un freinage très doux : il faudra anticiper un peu mieux sa distance d’arrêt !

Quelle sera votre utilisation ?

Les modèles de vélos à assistance électrique sont presque aussi nombreux que ceux sans assistance. Il est donc important de définir préalablement vos besoins avant d’investir et de vous poser les questions suivantes :

  • En avez-vous besoin pour des trajets de courte ou longue distance ?
  • De façon quotidienne ou occasionnelle ?
  • Souhaitez-vous y accrocher un siège pour enfant ou des sacoches ?
  • Serez-vous amené à le mettre dans le coffre d’une voiture ou à le combiner avec les transports en commun ?

Bien choisir son vélo à assistance électrique

Conclusion

  • Nous pouvons vous parler de la position et la puissance de la batterie, du freinage, de la transmission, etc. mais rien ne remplacera un contact direct avec un expert. Passez chez un vélociste de votre région qui vous aidera à trouver LE vélo adapté à VOS besoins !
  • Quand c’est possible, testez les vélos avant l’achat.
  • Des primes régionales et communales existent : renseignez-vous !