De nouvelles règles de circulation mieux adaptées aux piétons et aux cyclistes

Le nouveau code de la voie publique (CVP), résultat de négociations fructueuses entre l’État fédéral et les Régions, marque la fin de la primauté de la voiture au profit d’une meilleure cohabitation entre les usagers, cyclistes et piétons en particulier.

Le code de la route devient le code de la voie publique

Concrètement, le CVP apporte de nouvelles règles, parfois accompagnées de nouvelles signalisations. Celles-ci concernent, par exemple, la traversée diagonale des carrefours par les piétons ou les cyclistes, ainsi que la possibilité pour les cyclistes de « remonter entre deux files de voitures à l’arrêt ou circulant au ralenti, y compris par la droite », voire de franchir certains feux rouges, notamment pour effectuer un virage à gauche. En substance, le code de la route évolue vers celui de la voie publique, reflétant ainsi une approche plus inclusive et adaptée à la diversité des modes de déplacement. Le nouveau code entrera en vigueur en 2025.

Plus de sécurité pour les piétons, plus de flexibilité pour les cyclistes

L’objectif est d’établir un cadre propice au développement sécurisé des mobilités actives et durables. En d’autres termes, il s’agit de passer d’un code axé sur l’usage de la voiture à un code qui veille à accorder une place à chaque type d’usager.

Dans cette optique, le code de la voie publique stipule que la règle de prudence doit être appliquée par tous en toute circonstance, envers les autres usagers et notamment envers ceux plus vulnérables.

Le nouveau code précise particulièrement l’utilisation des trottoirs : le stationnement des deux-roues doit garantir un espace libre d’au moins 1,5 mètre pour les piétons. Bien que le code autorise maintenant la circulation des deux-roues jusqu’à l’âge de 11 ans (contre 9 précédemment) ou dans des situations spécifiques approuvées par le gestionnaire de voirie (« lorsqu’il n’y a pas d’espace pour aménager une piste cyclable mais que la circulation sur la chaussée peut être dangereuse »), les piétons conservent une priorité absolue sur les trottoirs. Que ce soit sur la chaussée ou ailleurs, la distance minimale entre un véhicule en mouvement et un piéton est désormais fixée à 1 mètre.

Les cyclistes ne sont pas en reste : ils sont désormais autorisés à remonter les files de voitures à l’arrêt ou au ralenti, y compris par la droite. En présence d’un panneau « piste cyclable », les cyclistes sont tenus de l’emprunter, mais un nouveau signal rend cette obligation facultative, offrant ainsi au cycliste la possibilité de circuler sur la chaussée s’il le préfère.

 

 

Enfin, la célèbre signalisation du« tourne à droite », représentée par les panneaux B22 et B23, autorisant les deux-roues à passer les feux de signalisation lorsqu’ils sont au rouge pour effectuer un virage à droite ou poursuivre tout droit, pourra également être utilisée pour tourner à gauche.

 

 

Une autre innovation notable concerne le carrefour en diagonale, autorisant les piétons ou les cyclistes à traverser de manière transversale lorsque le signal piéton ou vélo affiche un « vert intégral ». Le ministre souligne que cette mesure offre un nouvel instrument aux gestionnaires de voirie pour accorder une priorité accrue aux usagers actifs, notamment dans les grands carrefours fréquentés par de nombreux cyclistes. Cependant, il est souligné que l’inclusion de cette mesure dans le code ne signifie pas son application systématique à tous les carrefours.

Il est rappelé que le code de la route a déjà subi plusieurs modifications au cours de cette législature, notamment pour encadrer plus strictement l’utilisation des trottinettes (âge minimal de 16 ans, interdiction de circuler en groupe, interdiction de circuler sur les trottoirs) et pour préciser les règles relatives aux pistes cyclables (applicables jusqu’au prochain carrefour).