Le vélo comme outil de revendication

  • Société et lifestyle

Inonder la ville de vélos, occuper l’espace par la seule force du nombre et faire entendre sa voix : le deux-roues est un redoutable outil de revendication ! Des « masses critiques » aux « cyclonudista », petit tour d’horizon de la lutte à bicyclette.

La masse critique (« critical mass »)

La masse critique est un rassemblement de cyclistes dans l’espace public duquel les automobilistes sont exclus. L’objectif est de se réunir dans une ambiance conviviale pour promouvoir les déplacements à vélo dans la ville. Ces événements ont vocation à revendiquer des aménagements pour les deux-roues et à mettre notamment en lumière les problèmes de sécurité. Récemment, la masse critique de Bruxelles a pris des accents d’hommage : des centaines de personnes ont roulé en la mémoire de Iowna, jeune cycliste tuée suite à une collision avec une voiture à Forest. Le mouvement a massivement relayé la pétition pour réclamer une infrastructure plus sécurisée à l’endroit de l’accident.

Cycle for freedom

Découlant du concept de la masse critique, le mouvement « Cycle for freedom » rassemble des centaines de cyclistes au Bois de la Cambre à Bruxelles. Ceux-ci demandent une prise en considération de la jeunesse dans les mesures COVID. Lors du rassemblement de mars 2020, les secteurs culturels et de l’HORECA se sont joints à la parade, grossissant les rangs des participants.

Cycle for freedom

Cyclonudista

La Cyclonudista a pour but de sensibiliser l’opinion publique et la classe politique à la protection des usagers doux et actifs en ville mais aussi à la qualité de vie dans les centres urbains. Les cyclonudistes utilisent le vélo car leur mobilité est leur action citoyenne, outil de sauvegarde de la terre. Ils paradent nus car :

Comme la planète, nous nous sentons nus et fragiles devant le trafic automobile. 

Les déchainé·es

Ce collectif bruxellois, féministe et indépendant, a choisi le vélo comme outil d’émancipation et de lutte collective. Afin de lutter contre les logiques de domination et la violence quotidienne subies dans l’espace public, le mouvement organise des parades cyclistes (« rides ») en mixité choisie (sans hommes cisgenre) et prend possession de l’espace public.